Cette semaine, LaboMaison fait le point avec le fondateur de Williwaw, le ventilateur ultraluxe qui entend vous faire faire des économies d’énergie. Nous restons dans le brassage d’air avec le robot purificateur d’air d’Ecovacs, nous allons vers la nourriture saine avec Nutribullet et nous décernons un mauvais point à Lidl.
Cette semaine, nous brassons de l’air avec le ventilateur Williwaw et avec le purificateur d’Ecovacs Airbot Z2. Puis nous faisons un petit focus sur la marque montante du groupe Delonghi, Nutribullet, avant un retour d’expérience café décevant avec un percolateur Lidl.
Rencontré au lancement de l’aventure commerciale de Williwaw, Stéphane Thirouin a traversé tant bien que mal l’épisode Covid et surfe désormais sur les canicules à répétition. Williwaw, c’est le nom du ventilateur silencieux imaginé par ce designer, à l’époque où ce dernier travaillait encore pour le groupe SEB. Devenu chef d’entreprise, il s’escrime depuis sept ans maintenant à vouloir créer un “produit utile, durable et désirable”.
Notre designer-entrepreneur ne propose pas un ventilateur quelconque. C’est un bel objet, à l’extérieur comme à l’intérieur. Il n’a pas lésiné sur les produits de qualité : polycarbonate, bois, hélice à neuf pales pour pouvoir tourner à très basse vitesse… Tout est vissé pour être démontable, réparable, et durable. Et puis tout est gérable depuis son smartphone, via une application dédiée. Alors forcément, cela se ressent au moment de passer à la caisse, puisque son ventilateur coûte près de 1000 euros dorénavant (il était à 799 euros à son lancement). Mais il est utilisable toute l’année, se justifie-t-il : pour faire du frais l’été et pour brasser l’air chaud l’hiver, permettant ainsi de réaliser des économies d’énergie conséquentes (jusqu’à 30 % selon des tests). Nous faisons le point avec Stéphane Thirouin à la sortie de l’été et des grosses chaleurs, pour voir si ce dérèglement climatique a été pour lui un accélérateur de particules.
Des Williwaw sur la terrasse d'un hôtel chic de Cannes.
Comment se porte Williwaw ?
Williwaw existe toujours. Je suis sur la voie de l’équilibre et de la rentabilité. J’ai dépassé les 2300 produits vendus (contre 1200 en 2020). Je ne double pas les ventes tous les ans, mais j’avance. J’ai des clients qui en redemandent. Ils ont déjà acheté un ventilateur et ils en prennent un ou deux autres supplémentaires. Le bouche à oreille marche bien aussi. C’est très bon signe.
Y a-t-il un effet canicule ?
Mon rythme s’accélère quand il fait chaud. La canicule est un accélérateur, mais les ventes ne se réalisent que lorsque le thermomètre dépasse les 29 degrés. Il faut aussi pour cela que les délais de livraison soient les plus courts possibles.
Vous avez dû revoir à la hausse le prix de votre ventilateur, pourquoi ? 1000 euros, n’est-ce pas trop cher ?
Il est désormais à 999 euros. J’ai dû encore augmenter le prix en raison de l’explosion du prix des transports et du prix des matières premières. Mais le prix n’est pas un frein. Ceux que j’ai réussi à convaincre ne sont pas freinés par le prix. Je peux avoir comme client un syndicaliste comme un banquier d’affaires. Ils recherchent la même chose : le silence et un usage quatre saisons.
Quels sont les problèmes que vous rencontrez pour vous développer ?
Le principal problème relève du contrôle qualité quand vous produisez loin. Mes ventilateurs sont fabriqués en Chine et je dois assurer un contrôle sur chacun des produits envoyés. Entre le premier lot de moteurs fabriqués il y a 5 ans et le nouveau lot fabriqué cette année, l’équipe a changé chez mon prestataire. J’ai désormais 25 minutes de boulot par machine. Mais c’est normal, une pré-série chez un gros fabricants, c’est 3000 modèles. Je n’ai pas encore passé ce seuil. Et puis je suis encore seul aux manettes pour tout gérer. J’ai des besoins en communication et sur les réseaux sociaux notamment.
Quelles sont les perspectives pour Williwaw ?
Il y en a deux principalement. La première est l’export. Je ne peux rien vous annoncer pour le moment mais il se peut que ça aille beaucoup plus vite grâce à d’autres pays. Et la deuxième repose sur l’homologation du Williwaw qui me permettrait d’intégrer des dispositifs d’économie d’énergie. C’est David contre Goliath. Il faut trouver un moyen d’y arriver. L’idée est de faire baisser le reste à charge des consommateurs parce qu’on démontre que c’est un dispositif d’économie d’énergie. Les perspectives sont là.
Le Nutribullet XXL Air Fryer
On n’attendait pas forcément Nutribullet sur le marché de la friture, mais le petit poucet appelé à devenir grand du groupe Delonghi, vient de lancer en catimini un Air Fryer. Il s’agit d’un appareil familial qui vient compléter la gamme “healthy” de cette marque américaine rachetée en 2022. La friteuse sans huile ou friteuse à air chaud, se présente comme une alternative beaucoup plus saine à la friteuse traditionnelle. Elle n’a pas besoin d’un bain d’huile pour cuire. Huit modes de cuisson, une capacité de 7 litres, une convection à 360 degrés, une puissance de 1800 watts, l’AirFryer de Nutribullet propose également une fonctionnalité intelligente et adapte le temps de cuisson en fonction de la perte de chaleur potentielle lié à l’ouverture du panier. Le produit est vendu depuis le début du mois à 169,90 euros et propose une diversification intéressante pour une marque qui était jusqu’à présent plus orientée personal Blender et extracteur de nutriments. Nutribullet est extrêmement bien implanté dans les pays anglo-saxons et a encore tout à prouver en France. Pour Xavier Caro, le directeur marketing du groupe Delonghi, “c’est une marque qui va progresser. Elle détient déjà 60 % de parts de marché sur les personal blenders et va surfer sur l’alimentation saine qui est devenue hyper tendance”. à suivre donc.
L'Airbot Z2 d'Ecovacs
Croisé dans les allées de l’IFA de Berlin, ce robot purificateur d’air avait des faux airs de R2D2, le fameux robot de la Guerre des Étoiles. Ecovacs a profité du salon de Berlin début septembre pour présenter son purificateur d’air mobile de deuxième génération, l’Airbot Z2. Il est équipé d’un télémètre laser, d’une caméra et des nombreux capteurs 3D pour rendre ses déplacements plus fluides dans un environnement domestique complexe. Le robot analyse son environnement en se déplaçant et en purifiant l’air. Pour cela, il élimine les polluants, a une fonction antibactérienne, humidifie et rafraîchit l’air et permet enfin de lutter contre les odeurs d’animaux domestiques. Nous n’avons pas encore d’informations sur sa disponibilité en France et sur son prix. A titre indicatif, l’Airbot Z1 est lui vendu 1499 euros. Et pour la blague il est doté d’un système audio pour diffuser de la musique dans la maison tout en se déplaçant.
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